Dans un bureau ouvert, le niveau sonore oscille aux alentours de 65 décibels. Ce n’est pas très élevé, mais à la longue, cela peut avoir des conséquences néfastes sur le bien-être et l’efficacité des collaborateurs. Sans oublier que plus on ajoute de personnes et d’appareils, plus le niveau sonore augmente. Le sujet du bruit en open-space n’est donc pas à prendre à la légère.Si tous les bureaux ne sont pas aux dernières normes acoustiques, il est cependant possible de réduire le bruit en open-space sans difficulté. Que cela soit à travers le savoir-vivre des collaborateurs, du mobilier adapté ou encore le réagencement des locaux, découvrez 5 solutions éprouvées pour venir à bout des nuisances sonores au travail.
1. Sensibiliser les collaborateurs aux conséquences du bruit
Pour certains, le bruit au travail n’est qu’une gêne mineure quand pour d’autres, il est un bruit de fond obsédant. De manière générale, on constate que les bruits en open-space ont des répercussions sur la capacité de concentration, l’efficacité mais aussi la fatigue mentale. Même si tout le monde n’a pas la même tolérance au bruit, il est indispensable de s’y intéresser pour contribuer au bien-être de tous les collaborateurs.Tout commence par l’établissement de normes communes au sein de l’espace de travail. Celles-ci doivent être appliquées par toutes les personnes qui partagent les bureaux partagés. Cela peut être communiqué à travers la publication d’un guide ou d’une charte du bon comportement acoustique au bureau. Vous pouvez également envisager l’organisation d’ateliers interactifs ou de discussions à l’aide de spécialistes de l’acoustique.
Ces actions de sensibilisation visent à mettre tous les collaborateurs sur un même pied d’égalité, à les inviter à se comprendre. Elles doivent être accompagnées de rappels réguliers, à travers des affiches ou des e-mails, que le bruit en open-space est l’affaire de tous.
2. Intégrer des objets acoustiques qui absorbent le bruit
Il existe aujourd’hui de nombreux objets et mobiliers conçus pour réduire la réverbération et l’écho. Grâce à leurs propriétés, ils peuvent transformer radicalement l’ambiance d’un bureau bruyant en un lieu de travail plus calme.
Différentes solutions sont envisageables :
- les panneaux acoustiques sur les murs : en liège, en laine, en bois, en mousse, il existe une très grande variété de produits pour répondre aux besoins des entreprises. Les panneaux muraux se font également objets de décoration grâce au savoir-faire des fabricants. Ils s’harmonisent parfaitement avec votre décoration, alliant ainsi esthétisme et fonctionnalité.
- les panneaux acoustiques suspendus : de la même manière que ceux posés sur les murs, ils ont pour rôle d’absorber les bruits. Ils constituent un excellent complément à d’autres solutions de réduction du bruit.
- les cabines acoustiques : pouvant accueillir 1 à 8 personnes selon les modèles, ces cocons insonorisés trouvent facilement leur place dans les espaces de travail partagés. Ils offrent un cadre pratique et tranquille pour les personnes ou petits groupes qui cherchent à travailler et à échanger sans déranger leurs collaborateurs.
- le mobilier acoustique : sous forme de fauteuils, canapés ou encore poufs, ils sont conçus à partir de matériaux insonorisants comme la laine de roche. Ces accessoires permettent de décorer les locaux tout en prenant soin de réduire les nuisances sonores.
Ces pièces de mobilier peuvent être disposées stratégiquement pour créer des zones tampons entre les différents espaces de travail, réduisant ainsi la propagation du bruit.
3. Séparer les bureaux et espace de travail avec des panneaux acoustiques
Dans les open-spaces, ces panneaux jouent un rôle clé dans la diminution de la propagation directe du bruit. Ils sont le plus fréquemment placés de façon à cloisonner les bureaux partagés. De cette manière, chaque collaborateur bénéficie d’un espace personnel plus silencieux et intime. Ils ont l’avantage de ne pas compromettre l’aspect collaboratif qui caractérise les open-spaces.
L’utilisation de panneaux acoustiques offre également une flexibilité importante dans l’aménagement des bureaux. Contrairement aux cloisons fixes, ces panneaux peuvent être facilement repositionnés selon l’évolution des besoins de l’entreprise et de ses équipes. Cette modularité est essentielle pour s’adapter aux changements organisationnels sans nécessiter de rénovations majeures.Les matériaux utilisés sont choisis pour leur capacité à absorber les sons plutôt qu’à les réfléchir. Les panneaux dotés de noyaux absorbants, enveloppés dans des tissus spéciaux ou composés de matériaux poreux, sont particulièrement efficaces. Leur hauteur et leur positionnement doivent être étudiés pour intercepter au mieux les ondes sonores émises par les sources de bruit habituelles, telles que les conversations, les équipements de bureau ou les zones de passage.
4. Bien aménager les locaux pour réduire le bruit en open-space
Pour mettre en place cette stratégie, il faut commencer par une analyse détaillée des différentes activités réalisées au sein de l’espace de travail. Identifier clairement les tâches qui requièrent une concentration maximale et celles qui sont sources de bruit et de mouvement aide à planifier l’aménagement de l’espace de manière rationnelle. Suite à cette analyse, l’espace peut être organisé en zones distinctes, chacune étant conçue pour répondre aux besoins spécifiques des activités qu’elle accueille.
Selon une étude réalisée par l’INRS en 2020, les sources sonores au travail se distinguent en 5 catégories :
- les machines ;
- les conversations intelligibles ;
- le passage de personnes ;
- les téléphones qui sonnent ;
- les conversations non intelligibles.
Les sources sonores jugées les plus gênantes sont les conversations intelligibles. Pour contrer cela, il est donc indispensable d’introduire des zones tampons, telles que des espaces de détente ou des tisaneries. Elles offrent un lieu pour les pauses et les discussions, réduisant la probabilité que ces activités perturbent ceux qui travaillent.
Aussi, une signalisation visuelle peut être instaurée à l’entrée de chaque zone pour rappeler les comportements attendus concernant le bruit. Cela permet de garantir le respect des différentes aires par tous les utilisateurs. Ces règles peuvent être matérialisées par des panneaux indiquant les zones de calme ou des marquages au sol guidant vers les différents espaces.
5. Repenser l’acoustique des lieux de fond en comble
Dans de nombreux bâtiments, en particulier les structures plus anciennes, l’acoustique est loin d’être idéale pour un environnement de travail serein. C’est particulièrement le cas pour les bureaux dotés de hauts plafonds ou de parquets, où le manque de confort acoustique et les nuisances sonores prédominent.
Face à ce défi, une révision complète de l’acoustique des espaces peut s’avérer indispensable. Cela implique une collaboration étroite entre architectes et designers d’intérieur pour concevoir des bureaux où la qualité du cadre de travail est au cœur des préoccupations.
La première étape consiste à évaluer les défis acoustiques spécifiques à l’espace de travail en question. Cela peut inclure la mesure des niveaux de bruit existants, l’identification des sources de bruit internes et externes ou l’analyse de la propagation du son dans l’environnement. Sur la base de cette analyse, des solutions acoustiques sur mesure peuvent être conçues pour répondre aux besoins uniques de chaque espace.Réduire le bruit en open-space est un enjeu majeur pour améliorer le bien-être et l’efficacité des collaborateurs. À travers ces 5 solutions, vous pouvez transformer un bureau partagé bruyant en un espace de travail plus collaboratif et respectueux des besoins de chacun. Toutefois, chaque bureau est unique et peut requérir des adaptations spécifiques.
Si vous faites face à des problématiques acoustiques dans vos locaux, l’expertise de professionnels peut s’avérer utile. Chez 2M, nous sommes spécialistes de l’aménagement de bureaux et nous vous accompagnons dans vos projets. Trouvons ensemble la solution d’aménagement qui répond pleinement à vos besoins.